Vernissage le jeudi 28 novembre à 18h30
Depuis mon enfance, j’ai éprouvé une forte attirance pour les forêts. Les sensations que j’y ai ressenties peuvent se définir par la peur et un sentiment de mystère, deux choses que je me refuse à approfondir par crainte de perdre cette capacité qui me permet de travailler mes dessins en conservant une satisfaction et la qualité du travail que j’espère
bien fait.
La référence à la nature m’est venue après mes études. J’étais trop occupé par l’apprentissage pour me permettre, dans mes travaux d’école, de laisser libre cours à mes sentiments et aux images qui remplissaient mon esprit ; celles-ci se retrouvaient dans des carnets de croquis qui me serviraient bien plus tard.
Les émotions de l’enfance ne s’effacent pas. Laissées libre après mes études, elles se sont imposées à moi sans frein.
J’ai d’abord essayé de les apprivoiser en m’inspirant de jardins construits (principalement italiens) qui me donnaient une certaine discipline dans l’exécution de mes travaux. Cette période, dans sa méthode de travail, allait m’indiquer un chemin.
Par l’attention qu’elle demandait pour commencer, mais aussi par le fait singulier que je ne copiais pas, mais qu’après un examen prolongé (par textes & photographies), je laissais mes mains courir quasi librement sur le papier, le parcours graphique se libérait peu à peu.
Les années passant, le retour aux forêts s’est à nouveau imposé dans mes recherches graphiques avec comme méthode l’improvisation et la liberté basées sur les promenades et les photos que je pouvais prendre durant celles-ci. J’ai alors travaillé les encres qui ne permettent aucun repentir et qui rendent bien une vision austère des forêts mystérieuses
et racines torturée